Structure d'un webdocumentaire

Entrées par dates ou par périodes temporelles.

Entrées par lieux, itinéraires, zones géographiques.

La page d'accueil se présente souvent sous forme de carte, de plan, de paysage ou de représentation d'un lieu composé de différentes zones. Le parcours se fait sous forme de visite guidée des zones que l'on souhaite explorer

La thématique générale du web-documentaire est divisée en sous-thèmes constitutifs. Chaque entrée permet d'éclairer une facette de la thématique globale.

C'est le découpage le plus large et le plus répandu.

Les entrées sont liées le plus souvent à des verbes ou des actions à réaliser. On invite le lecteur à composer son propre parcours dans le web-documentaire.

Ce type de découpage est fréquent dans les web-doc immersifs (type jeu, jeu de rôle) ou le lecteur est lui-même un acteur avec des choix et des décisions à prendre.

Quelle est l'intention de l'auteur ?

Quelle réaction souhaite-on provoquer chez le lecteur ?

Quel est le point de vue adopté ? Qui est le narrateur ? À qui s'adresse t-il ? Pour dire quoi ?

Comment est placé le lecteur du webdoc ?

Est-il spectateur ?

Est-il placé en position de prendre des informations (lecture documentaire) ?

Le schéma narratif est le déroulement des principales étapes d'un récit. Plutôt adapté à un récit de fiction linéaire qu'au documentaire on considère qu'il comporte en général cinq étapes :

La tension narrative est « le phénomène qui survient lorsque l'interprète [le récepteur] d'un récit est encouragé à attendre un dénouement, cette attente étant caractérisée par une anticipation teintée d'incertitude qui confère des traits passionnels à l'acte de réception. La tension narrative sera ainsi considérée comme un effet poétique qui structure le récit et l'on reconnaîtra en elle l'aspect dynamique ou la 'force' de ce que l'on a coutume d'appeler une intrigue ».

Cette notion est dérivée de la tension dramatique, mais généralisée à l'ensemble des récits, quel que soit leur support (cinéma, littérature, bande dessinée, etc.).

On distingue deux sous-catégories de la tension narrative suivant que cette dernière repose sur la narration chronologique d'un événement dont le dénouement est incertain (par exemple un conflit, une quête ou un but difficile à atteindre) ou sur la narration obscure d'un événement présent ou passé (énigme, action dont le but est inconnu, etc.).

Dans le premier cas, l'anticipation du récepteur prend la forme d'un pronostic et la tension s'incarne par le suspense.

Dans le second, elle prend la forme d'un diagnostic, et c'est un sentiment de curiosité qui domine. La surprise est une forme de tension brève qui accompagne la reconfiguration d'un savoir concernant l'histoire racontée. C'est notamment Meir Sternberg qui a imposé l'idée que la définition de la narrativité devait inclure celle des intérêts narratifs élémentaires que sont la curiosité, le suspense et la surprise.

La tension narrative permet de rapprocher les notions de mise en intrigue et d'arc narratif : « la dynamique de l'intrigue n'est pas toujours liée à une planification ; en revanche, elle dépend de manière essentielle des dispositifs dont la fonction est de produire une déclivité fondée sur l'accumulation d'une tension susceptible d'emporter le lecteur dans sa progression textuelle comme le courant d'un fleuve. S'il y a théoriquement autant d'arcs narratifs qu'il y a de questions laissées en suspens dans le récit, on peut cependant considérer que la tension cumulée de toutes ces questions forme un arc majeur déterminant le profil global de l'intrigue ».

Source : Wikipédia

Pour un documentaire c'est la problématique qui prendra le rôle de l'élément perturbateur.

La fonction de la problématique va être de susciter une interrogation, de la curiosité, faire ressortir des paradoxes, un problème à résoudre, une enquête à mener, qui va pousser le lecteur à explorer les parties du web-documentaire.

Les séquences du web-documentaire ont pour but d'apporter des éléments de réponse au problème posé (dénouement), c'est pourquoi le travail de la problématique est capital pour maintenir l'attention (ou... la tension) du lecteur, la dynamique du web-documentaire (l'intrigue, le suspens) et éviter la lassitude lors de l'exploration des séquences.

Autrement dit le travail de la problématique est capital dans un web-documentaire informatif puisqu'il se rapporte à la question « Pourquoi ? ». C'est le point convergeant qui va donner l'identité, la raison d’être du web-doc. En créant du sens et du lien entre les rubriques, la problématique empêche l'effet de dissolution des parties et de juxtaposition des éléments.

Maintenez votre utilisateur dans le « flow ».

Les étapes s’enchaînent de manière simple, linéaire ; l'utilisateur a la possibilité de continuer ou sauter dans le temps.

• Fort point de vue d'auteur

• UX simplifiée

Possibilité de décrocher de l'axe central pour découvrir de nouveaux contenus.

• UX renforcée

• point de vue d'auteur affirmé.

• UX renforcée

• Point de vue de l'auteur dilué

Olivier Lambert, journaliste de formation , réalisateur et producteur de documentaires et de webdocmentaires est intervenu auprès des formateurs Canopé pour le projet Raconte ta ville en 2017. Ce webinaire détaille les aspects de la narration et fournit des éléments de méthode pour produire un contenu narratif dans le cadre d'un projet de webdocumentaire.

Chaque séquence doit être une unité indépendante qui se suffit à elle même, ce n'est pas un documentaire découpé en plusieurs morceaux car incompatible avec une navigation libre, ni une juxtaposition d'éléments hétérogènes sans lien entre eux (fil conducteur nécessaire -> schéma narratif).

À prendre compte :

Sur papier, sur ordinateur... il est impératif de passer par cette étape lors de la réflexion préalable à l'élaboration d'un webdoc.

Elle permet dans un premier temps de faire une ébauche d'organisation des contenus, de leur aspect et de leur présentation dans le web-documentaire. Elle permet ensuite de représenter visuellement les liens entre les différentes parties du webdoc. Cette représentation visuelle est indispensable pour le concepteur, il est fortement recommandé de la mettre aussi à disposition du visiteur du webdoc, pour améliorer sa compréhension de l'articulation des contenus.

Palette de couleurs, icônes, illustrations, photos...

Identité du web doc dans sa forme : charte graphique, ambiances visuelles et sonores en rapport avec le genre et le registre.

Cet aspect est fondamental, et malheureusement souvent négligé. Il matérialise pourtant l'identité visuelle du webdoc et son ergonomie, avant tous les autres aspects, et sera gage d'une expérience utilisateur réussie.

Sur une ou deux séquences

Ajuster, tester, tester...

... et valider !

Limiter le nombre de niveaux dans l'arborescence, au risque de perdre le lecteur.