Dans notre souhait de procéder à des enregistrements audio, et selon les circonstances, on peut être amené à utiliser un matériel « fixe », installé à demeure dans une pièce dédiée (studio d'enregistrement) ou bien à utiliser du matériel « mobile », très souvent en extérieur (enregistreurs numériques portables).
Quels matériels peut-on utiliser ?⚓
Enregistrer en studio⚓
Composition du studio
En règle générale, un studio d'enregistrement basique se compose a minima de 4 matériels indispensables :
une table de mixage
des micros
des casques
un système d'enregistrement et / ou de diffusion
À ces 4 éléments, il faut évidemment rajouter les différents types de câbles permettant de raccorder les différents matériels cités et d'avoir un ensemble fonctionnel.

Méthode : Installer un studio d'enregistrement basique pour la Webradio / création de podcasts
1. L'élément central du studio est la table de mixage.
« Central » parce que c'est par la table de mixage que transitent tous les sons dont on aura besoin pour réaliser notre enregistrement, en provenance de plusieurs types d'entrées possibles et vers plusieurs types de sorties possibles.
Nous allons détailler tout ceci plus bas.
La table de mixage peut être de type « classique » avec de nombreux potentiomètres de réglages du son, organisés en colonnes, chaque colonne étant dédiée à une entrée (dont les principales sont des entrées micro).
Cf. image ci-contre.
Selon les besoins, la table de mixage possèdera plus ou moins de « colonnes », lui permettant de gérer plus ou moins d'entrées (et de sorties) différentes.
Ces modèles nécessitent d'utiliser un périphérique d'enregistrement séparé.
Des tables de mixage plus modernes permettent d'une part d'injecter directement des sons préenregistrés dans le flux de l'émission ou du podcast à créer, d'autre part d'enregistrer directement l'émission ou le podcast sur une carte mémoire intégrée.
(cf. image ci-contre)
2. Les micros envoient le son capté vers la table de mixage.
Les sons en provenance des différents micros sont gérés par le technicien à la table de mixage. Il décidera d'ouvrir ou de fermer tel ou tel micro en fonction des besoins.
3. Depuis la table de mixage, le son est distribué vers les casques des participants (éventuellement via un boitier ampli-répartiteur).
Chaque participant aura ainsi un retour audio individuel. Cela permet à chacun d'entendre exactement le son qui sera enregistré tout en étant isolé des bruits extérieurs.
Conseil :
Les branchements à effectuer pour mettre tout le matériel en ordre de marche peuvent se faire de plusieurs façons différentes, en fonction des matériels dont on dispose, des câbles dont on dispose, etc.
Rien n'est figé, il y a très souvent plusieurs possibilités de branchement.
Rien n'est compliqué, c'est la logique de l'organisation des branchements qui compte : il est simplement nécessaire de comprendre le « circuit » du son pour comprendre les branchements à effectuer.
Enregistrer en situation de mobilité⚓
Parfois, nous avons besoin d'effectuer des enregistrements en situation de mobilité, en extérieur, par exemple pour capter une ambiance sonore, faire des micro-trottoirs, interviewer quelqu'un sur son lieu de travail ou d'activité, etc.
Dans ces cas-là, on utilisera évidemment un matériel plus restreint, plus léger, facilement transportable tout en ne négligeant pas la qualité du son indispensable : les enregistreurs audio numériques seront incontournables dans ce genre de situation.

Ce sont des matériels peu encombrants qui rendent possible malgré tout un enregistrement audio de grande qualité. Il en existe de plusieurs marques, avec plusieurs modèles différents, dans une large fourchette de prix allant de 100 à 500 € pour les modèles les plus élaborés.
Les deux marques qu'on retrouve le plus souvent sont Zoom et Tascam.
Il est indispensable, quand on utilise ces matériels, de s'équiper également d'un casque audio de bonne qualité branché sur l'enregistreur, de préférence de type « circum aural » c'est à dire un casque qui coiffe entièrement les oreilles, qui les englobe complètement et isole de l'extérieur, permettant ainsi à l'utilisateur de bénéficier de la qualité audio restituée par l'enregistreur numérique. Cela lui permet de juger valablement de la qualité audio de ce qui sera enregistré.
Une alternative aux enregistreurs numériques est d'adapter un microphone qualitatif sur son smartphone ou sa tablette.
Il servira pour des enregistrements audio et/ou vidéo !
En situation de mobilité, on peut aussi utiliser des micros cravates associés (ou pas) à un ordinateur portable.
Cette solution encore méconnue permet d'avoir « un studio mobile » de qualité avec un encombrement très réduit (le tout tient dans un petit sac à dos)

Les bases de la captation audio⚓
Connaître son matériel
C'est déjà très bien d'avoir un enregistreur ou un micro mais…
Quel est exactement le type de micro que je possède ? Il faut avoir bonne connaissance du type de micro que l’on a pour pouvoir utiliser le matériel parfaitement adapté à ce que je souhaite enregistrer (un son isolé ? un groupe de chant ? en intérieur ? en extérieur ? etc.)
Quel type d'enregistreur ai-je entre mes mains ? Couple XY, nombre de capsules ?

Prise de son
Pour la prise de son, on veillera à être assez proche du sujet, sans trop s'en approcher non plus.
On dit qu'une distance de 10 à 20 cm entre le micro et la source sonore est correcte pour une bonne prise de son. Il faudra prendre en compte quand même la voix de l'interviewé(e) (voix grave, aigue, douce, puissante, etc..). On pourra jouer en direct sur le niveau du gain du micro ou de l'enregistreur mais attention, si on est trop proche ou que le gain est trop élevé, le phénomène de saturation apparait et là, c'est la catastrophe.
En fonction des situations, on aura besoin d'avoir plus de recul (chorale, orchestre, réunion, table ronde, etc.) et c'est là qu'il faut connaitre au mieux les capacités de son matériel : angle d'ouverture du micro, entrée ligne ou micros, etc.
Autant on peut « récupérer » une prise de son faite avec un niveau trop bas (grâce à un logiciel on pourra amplifier le volume audio), autant quand le son est saturé c'est irrécupérable !
Vérifier et tester avant de partir
Avant d'enregistrer votre prise de son, vous serez vigilant sur le bon fonctionnement de votre matériel, des accessoires et des consommables. On teste le matériel le jour d'avant, on vérifie qu'il fonctionne, qu'il est chargé, on s'assure d'avoir des piles neuves, que la carte SD est bien présente, que la bonnette est dans le kit et qu'on a son casque ou ses écouteurs, etc.
Au moment d'enregistrer, le jour J : On prend le temps de dialoguer avec la personne que vous allez interviewer et de faire des prises de son préalables, cela permettra de régler le niveau d'enregistrement, d'écouter le bruit ambiant, etc.
Pendant l'enregistrement, on surveillera que tout se déroule comme on le souhaite. On vérifie en particulier si le niveau est correct, en vérifiant le vumètre, s'il n'y a pas de bruits parasites (grâce à son casque audio qui permet d'avoir un retour audio de ce qui est en) et surtout si j'ai bien appuyé sur le bouton enregistrement ! 😁
À la fin de l'enregistrement, on réécoute rapidement le début et la fin, on s'assure de la qualité de l'enregistrement et qu'on a bien la totalité de l'enregistrement. S'il manque une partie ou si l'enregistrement n'est pas bon, on réenregistre la partie en expliquant pourquoi.
Il vaut mieux réenregistrer quand la personne est encore présente, plutôt que de passer des heures en post-production pour un résultat qui sera surement moins bien !